Les années 70...

Aujourd'hui encore, une puissance étonnante émane du cinéma des années 70. Le cinéma américain, par exemple, connut un renouveau inédit et tout à fait inespéré . Une époque de libertés insoupçonnées que nombre de gens trouvaient alors révolutionnaires. Le cinéma ne retrouva une nouvelle vivacité que lorsqu'il traita de nouveaux sujets...Il y a de bonnes raison à cela, et en particulier aux États-Unis qui étaient à l'époque profondément traumatisés et divisés ( la Guerre du Vietnam; le scandale du Watergate ...). En tant qu'instance morale, l'Amérique avait perdu la partie, et le cinéma américain fit un portrait prenant de cet ébranlement capital. Suite à cela, la volonté créative, la curiosité mais aussi l'intransigeance qui le caractérisaient, apparaissent plus fascinantes que jamais.Un nouveau Hollywood montre le bout de son nez..Un cinéma d'un genre inédit naît..Des prodiges tels que Scorsese, Francis Ford Coppola, Lucas , Spielberg,Peter Borgdanovich, W.Friedkin, P.Schrader vont aider l'industrie américaine du film à faire un retour commercal inespéré et durable. Le cinéma américain de cette décennie a éclairé les abîmes d'une société qui s"imaginait vivre dans la sécurité qu'apportent la démocratie et le liberté d"opinion...Je souhaite parler d'un film qui est bien illustré par les photos ci-jointes: Orange Mécanique.

Il a été tourné en 1971 par Stanley Kubrick. C'est l'un des films cultes les plus importants et les plus controversés des années 1970.Il peut être foncièrement interprété comme une remise en question et une critique des idéaux formulés par le mouvement étudiant. Le film fait sans cesse allusion aux années 1960 et à la foi optimiste dans le progrès, mais il parle de tout le 20ème siècle et des ses idéologies déshumanisantes.Orange Mécanique traduit un état d'esprit fondamental du cinéma des années 70. Le réalisateur américain y exprime son scepticisme - il doute que la technologie, la science et la morale puissent jamais mettre sur le droit chemin, quel qu'il en soit, l'homme dirigé par ses pulsions et ses peurs-Il livre en même temps un commentaire sur le 20ème siècle, époque qui a réclamé comme aucune autre avant elle la création d'un monde meilleur et généré les plus grandes catastrophes.

Ma conclusion serait une phrase dite par Alex, personnage phare du film:" C'est drôle, comme les couleurs de la vie ne semblent vraiment vraies que lorsqu'on les voit sur un écran de cinéma..."

La Sole.