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25 novembre 2007

La grève...

greves2Un p'tit flash back sur la grève...voire sur le droit de grève... Elle n'est pas si loin...Et elle devrait revenir au grand galop en décembre...Dés à présent, il faut faire attention à ce qu'on dit ou à ce qu'on essaye de nous faire avaler...Le poids des mots peut peser lourd...On l'a constaté dernièrement...On a entendu les usagers se plaindre que les grévistes les " empêchaient " d'aller tafer. Or, au sens strict, ils ne les empêchent pas. Ils cessent de les y aider...C'est bien différent...Il est nécessaire de rappeler que les grévistes ont suspendu le service qu'habituellement ils rendent contre salaire, et ont renoncé à leur paie pour la durée où ils ont cessé de "servir". Leur droit de grève est strictement incontestable...Que la grève constitue une nuisance est tout aussi incontestable, c'est même de là qu'elle tire son pouvoir relativement persuasif.

Le droit de grève est un droit constitutionnel donc légitime dans son principe...La grève est une arme légale dans la négociation du rapport de force entre les employeurs et les employés. En somme, les luttes sociales font partie du programme légitime de la société. A ce titre, ce n'est pas acceptable que la représentation du corps social soit bafouée...Dans corps social il y a corps: nous sommes tous les membres, il n'y a pas de partie neutre, qui se trouverait prise au piège, " à son corps défendant", d'une problématique ne la concernant pas. Chacun est agent du devenir collectif, et nous sommes tous partie prenante de la lutte sociale qui s'est jouée, se joue et qui se jouera...

Il est aussi nécessaire de dire quand un corps de métier se bat pour que ses membres bénéficient d'une situation décente, c'est aussi à la décence des situations de travail en général qu'il oeuvre. Sans doute les motivations des grévistes sont-elles pour partie personnelles. Mais dans les faits, leurs conquêtes bâtissent et consolident les droits des travailleurs en général. Tous les travailleurs ont donc intérêt à ce que certains travailleurs parviennent à défendre la décence de leurs conditions de travail...

La lutte sociale ne s'arrête pas là, les victoires des uns sont susceptibles de servir d'exemple, de modèle et de justification aux luttes- et aux victoires- des autres. Tous les travailleurs, y compris ceux du privé, ont le droit de se syndiquer, de faire grève, de lutter pour la dignité de leurs conditions de travail et de vie. Quoi qu'il en soit, cet exercice est une lutte, et la lutte, ça coûte. Ca coûte en énergie, morale et physique, et ça coûte de l'argent. C'est un risque, toujours: le risque de perdre. Il y faut du courage, de l'audace, de la détermination, et un certain sens du collectif...Qualités à ne pas oublier malgrè le bourrage de crâne politique et médiatique...

A bons lecteurs, salut....

SouRces: cet article est inspiré d'un texte de Judith BERNARD.

LA SOLE.

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