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4 mars 2008

La bataille du pacifique "TORA, TORA, TORA !!!", documentaire de Costelle & texte de Audeguy

La Bataille du Pacifique de Pearl Harbor à la bombe atomique (Décembre 1941 - Août 1945)

Film documentaire de Jean-Louis Guillaud, Henri de Turenne et Daniel Costelle (ina.ortf.1970)

7 décembre 1941 : l’agression japonaise contre la base aéronavale américaine de Pearl Harbor entraîne les Etats-Unis dans une bataille à mort sur le plus vaste théâtre d’opérations de l’histoire. Avide de conquêtes et de matières premières, le Japon instaure sa domination sur l’Asie, jusqu’à la victoire américaine de Midway du printemps 1942, qui sonne l’heure du reflux.

Les archives des forces alliées et japonaises restituent l’irrésistible ascension japonaise et cet affrontement aéronaval spectaculaire. Ce documentaire montre chaque étape de la bataille du Pacifique : de la sauvagerie des combats sur les plages et dans la jungle des îles du Pacifique à l’apocalypse nucléaire qui s’abat sur le Japon en août 1945.

Les images permettent un travail de mémoire et d'indignation que les Etats-Unis nous refuse aujourd'hui en Irak, sans doute parce que la honte, la propagande et la manipulation l'empêchent...

Voici également un extrait éloquent du roman de Stephane Audeguy "LA théorie des nuages" sur l'absurdité et les meurtres d'état commis au nom d'une liberté qui sur le champ de bataille devient une théorie absurde et cruelle :

"La bataille du pacifique est l'une de ces batailles terribles qui finiront toujours trop tard, même pour les vainqueurs. Les pertes humaines sont considérables.

C'est qu'il faut que les américains s'assurent le contrôle de chaque île, et que chaque île est un cauchemar identique au précédent.

Il faut débarquer avant l'aube, sur une plage bordée par une jungle trouée par l'aviation et l'artillerie navale toute la nuit durant, et qui pourtant reste là, impénétrable, opaque, obstinée dans une résistance inhumaine;

il faut traverser la plage en courant, vers la jungle d'où des adversaires invisibles en perpétuel mouvement tirent avec soin, une cartouche à la fois, les silhouettes qui se détachent si bien sur le sable.

Même si les plages sont courtes, c'est comme en Normandie, sauf que cela se reproduit chaque jour...

(...)

C'est une guerre inédite dans l'histoire du monde, les Américains contre les Japonais, même à Pearl Harbor, ils ne s'étaient pas vus d'aussi près.
A y réfléchir, il y a quelque chose de fou dans cet affrontement entre pays non voisins, quelque chose de dénaturé.

(...)

Les Japonais ne se replient pas, ou ne se replient plus dans l'idée de se rassembler, de regrouper leurs forces pour lancer une contre-attaque;
ils ne se replient pas non plus pour sauver leur peau.
Ils ont perdus depuis longtemps l'idée même d'une fatalité de cette lutte.

Les Japonais savent depuis le début qu'ils vont perdre; qu'ils ont perdu. Alors ils replient pour perdre le plus longtemps possible, un peu plus loin, pour attirer dans la mort
un peu plus de ces soldats bien nourris, venus de si loin,
ils veulent que le nombre des victimes soit tel que les vainqueurs eux-mêmes,
après la bataille, se sentiront vaincus, détruits, eux aussi."

Le Fil de Fer Masqué


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