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Re - Pères
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28 février 2008

Petit essai entre amis, pour un mai 2008 (?)

Un essai, c'est presque un grand gros mot...

Je dirai quelques mots sans pour autant donner le change, mais ça nous change un peu de parler pour dire, un petit quelque chose.

Voilà, il me semble qu'on ne globalise que des concepts, que la marchandisation, le commerce entre les nations à toujours existé, entre pays, continents, nations etc etc...

Ce qui est nouveau, ce sont les concepts de civilisation que l'on applique dessus. La civilisation capitalistique, l'on capitalise le vivant et le virtuel, tout ce qui bouge et se transforme.

Le système systématiquement récupère les idées, les réflexions, les actions de ceux qui trouvent et cherchent des alternatives. A travers la sémantique, l'on enlève tout sens aux nouvelles valeurs, aux espoirs portés par des millions d'individus et l'on en fait de la marchandise à consommer : écologie, travail, durable, renouvelable...

lazy_girl

Photographies de Lazy Girl - Café Salé

Tout cela n'a d'importance que si, à l'instar de l'industrie agro-alimentaire, l'on transforme l'aliment naturel en un produit de masse consommable par tout le monde, partout et tout le temps.

La norme produite et consommée devient la vérité et ne venez pas la critiquer, elle saura toujours prendre la forme voulue par ceux qui la critiquent, si bien que son pouvoir de persuasion universelle sera toujours renouvelé.

C'est bien cette masse humaine uniforme qui nous empêche de vivre pleinement nos individualités collective. Nous sommes trop nombreux dirigés par si peu.

L'homme cherche toujours son sauveur, son idéal à travers l'autre et en ce sens les dictatures et autres démocraties ultra-présidentielles (suivez mon regard) triomphent et se maintiennent. Car il est sans doute plus facile de laisser son destin au bureau de vote plutôt que de chercher à construire son existence collective et politique.

Je suis toujours curieux d'entendre en occident ce besoin si pressant d'échanger, on parle même de réseau social, de nécessité absolue de partager tant nos modes de vies se sont robotisés, mécanisés,  individualisés au travail comme à la maison.

Nous crions notre solitude, silencieux devant nos écrans ou allons partager quelques heures dans la semaine d'une passion qui occupe le temps et nous fait sentir vivant. Mais nous ne sentons pas en nous cet élan collectif de la construction, du développement, des idées réalisées et portées en commun, des utopies qui portent les espoirs et construisent les groupes humains, des débats qui  permettent  l'ébauche d'une pensée critique.

Nous avalons en nous offensant d'être si goulus de n'importe quoi. Nous ruminons notre impatience à ce qu'il se passe autre chose sans oser s'imaginer bien quoi, sinon une révolution pour que son voisin de palier se réveille enfin et qu'au bureau les masques tombent.

Tout ça pour dire qu'à cette heure, nous n'avons jamais autant eu besoin des uns des autres et que nous n'avons peut-être jamais aussi été aussi éloigné de notre prochain... Nous n'avons jamais eu autant besoin de comprendre nos différences et d'échanger nos savoirs, de métisser nos peaux et nos cultures et d'espérer dans notre prochain de la compassion et de l'entendement...

" Toute crise, guerre ou révolution fait bouger les lignes parce que des gens qui n'étaient pas destinés à se rencontrer se parlent.

En 68, les places assignées ont été contestées. On l'a vu entre étudiants et ouvriers, mais aussi, dans l'église, entre prêtres et laïques, entre citadins et ruraux, hommes et femmes.

On a rêvé d'abattre les frontières des destins fixés.

La réaction, ce n'est pas de dire "je ne veux voir qu'une tête", mais "soyez divers, mais que chacun reste à sa place".

Refermer une crise, c'est refermer toutes les chances de mobilité et de métissage sociaux"

ninjalan

Photographies de Ninjalan - Café Salé


Le pouvoir sur le plus grand nombre use toujours des mêmes méthodes plus ou moins sophisitiquées, plus ou moins modernisées, pour maintenir sa légitimité et éviter de remettre en cause un système qui le maintient à la tête du grand tout.

Son pouvoir, c'est la division : communautaire,  sociale, ethnique, économique, générationnel ....Remettre en question tout cela suppose certainement déjà d'interroger notre propre quotidien, notre propre faculté à accepter l'ordre établi, de l'interroger et petit à petit à le faire nôtre en sortant de nos maisons et en allant affronter la réalité, la rue, les quartiers, la maison des autres, la culture du monde... (Je fais aussi ci de l'autopersuasion)


Merci de m'avoir lu ainsi que le texte de Boris Gobille et Bernard Pudal tiré du livre "Mai-juin 68" aux éditions de l'atelier.


Un grand merci également à Ninjalan et à Lazy Girl pour leur participation photographique involontaire et créative...


Le Fil de Fer Masqué...        écrit d'un trait de clavier... à 3h30 du mat


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Commentaires
S
en effet, beaux mots...:-))
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