The Wrestler - un vécu de la solitude

Du sang qui palpite, graisse les sentiments, le corps noué, basculé sur la corde tressé, malaxé par les coups, Rourke est une blessure béante, aussi grosse que son corps boursouflé, anabolisants, la caméra au plus près de la rupture, failles de la solitude qui brille sous les néons, famille du ring, à corps perdus et solidaires devant l'abîme...

Une épreuve physique, une fois de plus chez Aronofsky, le corps s'abîme, on maltraite sa chair pour comprendre, pour ouvrir la voie de la conscience de soi, souvent trop tard pour revenir, juste regarder une dernière fois ce que l'on aurait pu, avant de sombrer dans une déchéance programmée...

Tendresse aussi, plus respecteux de ses personnages que dans "requiem for a dream", quelques notes d'humour, d'espoir, des liens échappés de peu, cadré à la perfection, entre dv et 35 mm j'en ai bien l'impression, travail du son, du souffle, de la fatigue du corps.

Une belle épreuve et un grand rôle d'autodestruction pour Mickey, un hommage d'aronofsky, un rythme au montage des plus précis et qui sied à merveille au scénario, un film à voir et à revoir !!!

Le Fil de Fer Masqué