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4 octobre 2009

La dérive financière pour les Nuls - comme moi... - frédéric Lordon (Télérama) - épisode 1

Il nous faut des esprits libres et éclairés pour nous expliquer les dérives du système financier...

Car nous ne pouvons pas attendre auprès de chroniqueurs imbus de leur pouvoir médiatique qui hier faisait l'apologie du capitalisme financier, insultant le moindre auditeur critique à l'égard du système, et aujourd'hui le critique ouvertement et sans aucune analyse intelligente, car il est de bon temps de s'indigner !!!

Alors voici une interview de Frédéric Lordon, paru dans Télérama qui nous permet de prendre du recul sans être trop technique dans ses explications :

Télérama  : Un an après la faillite de Lehman Brothers, qui mettait le système bancaire mondial au bord de l'explosion, le G20 se réunit pour la troisième fois en vue d'adopter de nouvelles dispositions pour tenter d'encadrer la finance internationale. Que faut-il attendre de ce nouveau sommet ?

F.Lordon : Il est à craindre qu'une fois passé le vacarme de la communication officielle triomphante et de tous ses aimables échos médiatiques, on s'aperçoive de nouveau que les mesures du G20 de Pittsburgh persistent à ne pas être à la hauteur de l'évènement.
Au point où nous en sommes, la vraie ligne de partage apparaît de plus en plus clairement entre ceux (minoritaires) qui pensent que le choc a été tel que le cadre de la finance doit être totalement refondu, et ceux qui pensent s'en tirer en lui donnant simplement le nombre minimum de tour de vis.
Bricoler dans le cadre ou refaire le cadre : voilà la vraie alternative. Où se situe le G20 dans cette affaire ?
Poser la question s'est déjà y répondre.

Télérama : Le système financier qui émerge de la crise n'est il pas pire que le précédent, dans la mesure où les banques qui ont survécu forment un oligopole d'établissements financiers encore plus énormes et interdépendants qu'avant, au point qu'aucun état ne pourra à l'avenir se permettre d'en laisser sombrer un seul ?

F.Lordon : Absolument.
               Parmi toutes les tares qui ont coproduit le désastre financier et ses suites dans l'économie réelle, il en est deux notoires qui tiennent à la taille des établissements financiers et à leur "déspécialisation".
La crise de 1929 avait conduit à une stricte séparation des banques de marché et des banques commerciales (c'est le Glass-steagall act) pour éviter que les déboires des premières ne contaminent les secondes et ne diffusent leurs effets dans toute l'économie réelle.
Le drame de la politique, c'est que même les évènements les plus cuisants sont à mémoire déclinante, aussi l'administration Clinton a-t-elle joyeusement abrogé cette disposition alors qu'elle offrait un remarquable pare-feu.
Les grandes banques ont été laissés libres de devenir des supermarchés de la finance couvrant absolument tous les métiers, à commencer par la gamme complète des activités de marché. En cas de gamelle, non seulement ces banques mettent en péril la masse de leur dépôts mais transmette le choc financier à l'économie réelle via le canal du crédit, resserré à mort pour rétablir au plus vite leur situation financière.

Or le processus de restructuration d'urgence qui s'est opéré à partir de l'automne 2008 a fait reprendre des banques qui étaient à l'agonie par d'autres qui l'étaient un peu moins. Résultat, on a crée es mastodontes de la finance encore plus "déspécialisés" qu'auparavant, véritables foyers de risque systémique (situation dans laquelle une faillite locale entraîne d'autres faillites avec menace d'effondrement global du système financier).
ambulant, et que leur taille gigantesque abonne dès maintenant au sauvetage public garanti lors du prochain accident. On peut difficilement faire plus catastrophique

A défaut d'une réduction très sévère des activités de marché, la respécialisation est impérative. C'est le minimum de confiner les banques de marché, en prise directe avec ce foyer d'instabilité que sont les marchés de capitaux, et de les tenir à la plus grande distance possible des banques commerciales, dont la régularité est vitale au financement de l'économie réelle.

A Suivre ....

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Le Fil de Fer Masqué

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Commentaires
F
After read blog topic's related post now I feel my research is almost completed. happy to see that.Thanks to share this brilliant matter.
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